Sylvain BRACHOTTE, un formateur passionné

Sylvain BRACHOTTE,
un formateur passionné

Pour moi, pour initier à un sport, il est essentiel que les participants s’essayent un peu. En tant que formateurs, nous devons utiliser un discours qui suscite davantage d’enthousiasme. L’athlétisme présente l’avantage de ne pas être soumis à des jugements humains, on ne peut pas tricher. C’est un sport très simple à enseigner, à condition de respecter les règles de sécurité..

Je suis dans l’athlétisme depuis 1995. En tant qu’athlète, je pratiquais le javelot et suis devenu finaliste aux championnats de France. Ensuite, j’ai été embauché à mi-temps par la ligue de Bourgogne Franche-Comté (BFC) tout en travaillant également à mi-temps au club de Montbéliard.

Au début, j’entraînais les plus jeunes, mais au fil du temps, il est devenu de plus en plus compliqué de les encadrer car je cherchais la performance. J’ai progressivement évolué vers un niveau plus élevé, et à présent, je gère un groupe de compétiteurs à Montbéliard. Au niveau de la ligue, j’ai également conservé le rôle de responsable des athlètes U16, supervisant toute la logistique et la formation des entraîneurs pour cette catégorie.

À un moment donné, j’ai cherché à augmenter mon nombre d’heures de travail et j’ai envisagé de transmettre mes connaissances à de futurs éducateurs sportifs. Si l’initiation est bien faite, elle peut susciter la passion chez les enfants. Je suis donc devenu formateur il y a maintenant 2 ans au sein du CFA Profession Sport & Loisirs, et depuis septembre, je suis également formateur pour le DEUST à Montbéliard

Qu’est-ce qui t’as motivé à devenir formateur dans ce domaine ?

Quand je vois des personnes bien formées, cela renforce mon désir que les choses soient bien faites, notamment lorsqu’il s’agit de former des jeunes à une bonne initiation sportive.

Je ne suis pas issu d’une formation STAPS, je ne suis pas enseignant, mon discours n’est pas ultra technique. Pourtant, j’ai commencé à entrainer les tous petits et j’ai formé des jeunes dans le haut niveau. Il est primordial d’avoir des individus bien initiés pour en faire des personnes passionnées.

Quelles sont les compétences clés que tu cherches à développer aux apprenants ?

L’initiation que les apprenants vont proposer est la base pour les jeunes initiés. En tant que formateurs, nous devons parler du niveau de performance, mais en même temps, nous devons veiller à ce qu’il y ait suffisamment d’enthousiasme pour que les apprenants transmettent aux enfants la passion du sport.

L’objectif est que tout soit bien fait, que les règles fondamentales soient respectées, tout en s’assurant que les apprenants acquièrent une base de pédagogie et la compréhension nécessaire pour effectuer les activités en toute sécurité.

Il faut pratiquer au moins une fois pour comprendre l’aspect technique. Il est important d’introduire des éléments ludiques pour que cela devienne attractif, en adaptant l’approche en fonction de si l’on travaille avec des enfants ou des adultes.

 

Comment mesures tu l’efficacité de ton enseignement et l’impact sur les apprenants ?

À la fin de nos dernières séances, je leur donne un thème, et c’est à eux de me proposer une séance, quelque chose qui part d’un état brut. Ils doivent proposer une séance d’initiation dans le cadre de leur cycle, et à la fin, ils doivent être en mesure de comprendre le geste correct. Par exemple, une séance de sprint avec une véritable mise en situation.